Quelles sont les raisons possibles d'une humidité dans un sous-sol après la construction d'un bâtiment récent ?
VagueUrbaine97 a raison, la ventilation est souvent pointée du doigt. Mais je pense qu'il faut pas non plus négliger l'étude des sols avant la construction. Si le terrain est mal drainé, même avec une bonne ventilation, l'humidité va persister. J'ai vu des cas où le constructeur avait "oublié" de mentionner la présence d'une petite source souterraine… Bonjour les dégâts après la première grosse pluie ! Et concernant les remontées capillaires dans le neuf, je suis d'accord que c'est moins fréquent, mais ça arrive. Surtout si les matériaux utilisés pour l'étanchéité sont de qualité douteuse ou mal posés. Faut pas hésiter à vérifier les certifications et les garanties des produits utilisés. Par exemple, un béton mal dosé ou un enduit hydrofuge non conforme, et c'est la cata assurée. Dans les constructions récentes, on voit aussi pas mal de problèmes liés à la condensation. Avec les normes d'isolation de plus en plus strictes, les maisons deviennent de véritables cocottes-minute si la ventilation n'est pas adaptée. Une VMC mal réglée ou sous-dimensionnée, et l'humidité s'installe, surtout dans les pièces d'eau comme la salle de bain ou la buanderie au sous-sol. La présence de nappes phréatiques peut créer des odeurs de moisi. Vérifier l'absence de drainage extérieur me semble primordial. Et puis, faut pas oublier les infiltrations d'eau dues à des microfissures dans les murs ou à des défauts d'étanchéité au niveau des fondations. Ça peut être minime au début, mais ça s'aggrave vite avec le temps. Donc inspection minutieuse des murs et des sols dès les premiers signes d'humidité. Si on repère des taches sombres, c'est qu'il y a déjà un problème bien installé. La sensation de froid peut aussi être un signe avant-coureur. Bref, l'humidité dans un sous-sol récent, c'est souvent un cocktail de plusieurs facteurs. Une bonne étude des sols, une ventilation adaptée, des matériaux de qualité et une surveillance régulière sont les clés pour éviter les mauvaises surprises.
En complément de ce qui a été dit, l'utilisation d'un hygromètre peut aider à surveiller le taux d'humidité. Si le taux est élevé de manière constante, un déshumidificateur peut être une solution temporaire, le temps d'identifier et de corriger la cause profonde du problème. Ça peut éviter que ça empire trop vite.
L'hygromètre, c'est un bon réflexe, MarkAnalytica. Ça permet de quantifier le souci, pas juste de se baser sur une impression. Et puis, ça donne un point de référence pour voir si les mesures qu'on prend ont un impact réel. Pour compléter, parce que c'est mon métier, j'ajouterais qu'il faut aussi regarder du côté des matériaux utilisés pour les fondations et le sous-sol. On a des normes, oui, mais il y a toujours des variations dans la qualité. Par exemple, un béton qui n'a pas le bon dosage en adjuvant hydrofuge, ça peut donner des surprises. On parle souvent de dosages autour de 2% du poids du ciment pour une bonne protection, mais si c'est mal mélangé ou si la qualité de l'adjuvant est moyenne, on peut avoir des problèmes même avec ce dosage. Et puis, l'étude de sol, c'est hyper important comme disait IncoherenceHunter40. Mais il faut aussi que l'étude soit bien interprétée et que les recommandations soient suivies à la lettre pendant la construction. Si l'étude révèle un sol argileux avec un coefficient de perméabilité faible (genre inférieur à 1x10-7 m/s), il faut impérativement prévoir un drainage périphérique efficace. Et là, on parle pas juste d'un simple tuyau, mais d'un système complet avec géotextile, granulats drainants, etc. Un drain mal dimensionné, c'est comme mettre un pansement sur une jambe de bois. L'autre point à surveiller, c'est l'arrosage automatique des jardins. Ça peut paraître anodin, mais un système mal réglé qui balance de l'eau contre les murs de soubassement, ça peut créer des infiltrations à la longue. J'ai vu des cas où la consommation d'eau due à l'arrosage représentait jusqu'à 15% de la consommation totale du bâtiment, et une partie finissait par s'infiltrer dans le sous-sol. Donc, attention à l'orientation des jets et à la quantité d'eau utilisée. C'est bête, mais ça peut coûter cher. Enfin, concernant la ventilation, faut pas juste se contenter d'une VMC. Il faut s'assurer qu'elle est bien dimensionnée par rapport au volume du sous-sol et à son utilisation. Une VMC simple flux qui renouvelle l'air 0.5 fois par heure, c'est peut-être pas suffisant si le sous-sol sert de buanderie ou de salle de sport. Dans ces cas-là, une VMC double flux avec récupération de chaleur peut être une bonne option pour maintenir un taux d'humidité correct sans trop consommer d'énergie. On peut viser un taux d'humidité entre 50 et 60% pour un confort optimal.
VagueUrbaine97 soulève des points très justes sur le béton et l'importance de l'hydrofuge. J'ai vu des chantiers où les dosages étaient faits à la louche... bref. Pour illustrer, je vous partage cette vidéo sur les erreurs à ne surtout pas faire lors de l'étanchéité des fondations
How NOT To Waterproof 🛑 | Foundation Wall 💠| Excavation ⛏️[/video] Ça peut donner une idée des points critiques à surveiller.
Salut à tous, J'ouvre ce fil car je me pose des questions sur l'humidité dans les sous-sols, surtout dans les constructions récentes. On entend souvent parler de problèmes d'humidité dans les vieilles maisons, mais qu'en est-il des bâtiments neufs ? 🤔 Quelles sont les causes les plus fréquentes ? Est-ce que ça peut venir d'un défaut de construction, d'un problème d'isolation, ou d'autre chose ? J'aimerais bien avoir vos retours d'expérience ou vos connaissances sur le sujet. Merci d'avance ! 🙏
DigitalAlchemist - le 30 Avril 2025